LA PERCEPTION DE L’INTERCULTURALITÉ EN FRANCE

CHRONIQUE DE COMM’ – ÉPISODE N° 16 :

Tous les jours dans CHRONIQUE DE COMM’, retrouvez des intervenants passionnés, sans langue de bois, authentiques en mode solutions.

Tous partagent leurs expériences avec humilité pour que la communication soit un moteur actif de vos projets.

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Raphaël :

Aujourd’hui dans CHRONIQUE DE COMM’, nous recevons, Alexandre Grela, Fondateur de AGMC, une société de conseil en communication et marketing digital basé à Malte, spécialiste en communication interculturelle et enseignant dans plusieurs universités européennes sur les sujets de communication interculturelle, telles que le CELSA, l’Universidad Complutense de Madrid, et l’Université de Bologne.

Bonjour Alexandre !

Alexandre Grela :

Bonjour Raphaël

Raphaël :

De quel sujet, voulez-vous nous parler dans cet épisode ?

Alexandre Grela :

Je vous proposerai qu’on discute de la perception de la communication interculturelle en France.

Raphaël :

En quelques mots, dites-nous ce qu’est la communication interculturelle ?

Alexandre Grela :

La communication interculturelle c’est communiquer au-delà des filtres culturels que chacun a. C’est-à-dire que si vous prenez un américain, pour lui, de nombreuses choses vont se relier à la religion, sur son billet de dollars, vous verrez même in god we trust ce qui veut dire en Dieu nous croyons demander maintenant un français de vous parler de religion il y a de très fortes chances qu’il écourte la conversation.

Raphaël :

Quel est l’enjeu aujourd’hui de la communication interculturelle pour les organisations ?

Alexandre Grela :

C’est très simple, dès lors qu’on parle de communication interculturelle, il y a une dimension d’internationalisation, mais on peut également retrouver les principes de communication interculturelle directement au cœur des pays dès lors qu’ils deviennent multiculturels, c’est-à-dire simplement via les facteurs d’immigration et d’émigration.

Raphaël :

Quelle est l’importance de la communication interculturelle dans nos sociétés d’aujourd’hui ?

Alexandre Grela :

Si on considère les institutions européennes ce sont des vrais melting-pots ou avoir des connaissances en communication interculturelle est indispensable, vous vous retrouverez face à des employés qui viennent de 27 pays différents et pas moins de dix-huit cultures, vous vous trouverez face à des situations dans lesquelles une simple incompréhension culturelle peut amener à une catastrophe politique si l’on va au-delà, dans les entreprises du privé, les grands groupes ont tous des filiales sur les différents continents, le problème étant que, souvent ces filiales travaillent avec des employés locaux, qui ne comprendront pas forcément la mentalité de la maison mère.

Raphaël :

Comment est-elle perçue aujourd’hui en France ?

Alexandre Grela :

Elle est méconnue et parfois même méprisée, les raisons sont diverses mais les principales sont des raisons historiques, d’un côté on peut citer l’universalisme dû à la révolution de 1789 et la volonté de la France d’aider à l’expansion de cette mentalité universaliste et d’autre part également les abus qui furent commis durant la seconde guerre mondiale par le régime de Vichy.

Raphaël :

Quels sont les enjeux de la communication interculturelle pour les organisations Françaises en particulier ?

Alexandre Grela :

Il y a aujourd’hui beaucoup d’entreprises et d’institutions qui ont du mal à gérer les différences culturelles, il en va de même donc pour tout ce qui va être les services directement intégrés à l’état donc si vous allez dans une préfecture, si vous allez dans un service de soins, l’intégration de personnel qui n’est pas de culture française, semble être un véritable un problème pour de nombreuses institutions et entreprises car aucune n’a été formée à la gestion de la communication que ce soit en termes de discussions mais également en termes d’acceptation des différences.

Raphaël :

D’un point de vue de consultant, comment faire pour remédier à cela ?

Alexandre Grela :

Formé, formé est indispensable si les personnes ne se forment pas elles n’auront même pas la présence d’esprit de pouvoir voir ses différences culturelles et de pouvoir comprendre les éléments qui les entourent, se former c’est la clé de tout, on peut se former à discuter avec une personne en communication interpersonnelle on peut se former également à la communication d’entreprise, là se trouve la base fondamentale de la communication interculturelle, dépasser les différences afin de créer des ponts et de ne pas laisser de marge de manœuvre dans l’interprétation des différents éléments.

Raphaël :

Pour cet épisode de CHRONIQUE DE COMM’, nous étions avec Alexandre Grela, Fondateur de AGMC, une société de conseil en communication et marketing digital basé à Malte. Également spécialiste en communication interculturelle et enseignant dans plusieurs universités européennes.

Merci Alexandre.

Le sens profond de l’engagement de A Conseil est résumé par sa signature « Communiquer pour [se] comprendre ».

Une agence qui se consacre depuis 1985 à la circulation de la communication dans toutes les directions.

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Votre contact : Vincent Onorato

vincent.onorato@aconseil.fr